« Si vous ne comprenez pas pourquoi les gens dansent, commencez par danser comme eux et vous comprendrez pourquoi ils dansent comme ils dansent. »  Anonyme

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Neve Shalom Wahat As-Salam > Abou Gosh > Jerusalem

Ahmed Hidjari, responsable de la communication de NSWAS M. Faez, directeur de l'école de NSWAS Dans l'école de NSWAS, une classe de musique Barenboïms en puissance pour le futur orchestre israélo-palestinien Voyagacteurs à NSWAS Ein Kerem, une église Ein Kerem, la fontaine Marie Jérusalem, le mémorial Yad Vashem Jérusalem, groupe de Voyag'acteurs à YadVashem Panorama de Jérusalem Jérusalem, prière au Mur des Lamentations Jérusalem, religieux près du Mur des Lamentations Jérusalem, le second temple Présentation des fouilles sous le Mur des Lamentations Souterrain sous le Mur des Lamentations Galerie sous le Mur des Lamentations

Dimanche, 2ème jour

Neve Shalom Wahat Al-Salaam, village de coexistence

À Neve Shalom Wahat Al-Salaam, rencontre avec les enseignants et visite de l'école bilingue Arabe/Hébreu du village. Réunion avec le responsable du village. Départ pour Abu Gosh (les meilleurs humus d’Israël). Halte à En Kerem, visite des sources de Marie. Arrivée à Jérusalem, visite de Yad Vashem, le mémorial de la Shoah. Dîner. Visite des souterrains du mur occidental du second temple et nuitée à Jérusalem.

La matinée commence par une réunion avec Ahmed Hidjari, le responsable du village. Il nous explique qu'il vit a NS/WAS depuis 15 ans et, avec grande modestie, bien loin des grandes théories qu'il est –comme les autres membres du village- qu'une personne ordinaire qui essaye de vivre différemment. 50 familles vivent à NS/WAS et qu'ils sont limités dans leur expansion par le manque de terrain à bâtir malgré leurs nombreuses requêtes aux différentes administrations (outre leurs propres enfants qu'il faudra loger, ils ont une liste d'attente de 500 familles qui désirent vivre à NS/WAS). Leur école accepte des élèves des environs, Juifs et Arabes. A nos questions (comment il voit la paix, ce qu'il pense des pacifistes, des partis politiques, de l'inégalité de traitement de fait entre Israéliens juifs ou arabes …) Ahmed réponds toujours avec un grand soucis de pragmatisme : pas de théories ni de réponses toutes prêtes, simplement ouverture aux solutions qui peuvent apparaître.

Nous rencontrons ensuite Faez, le directeur de l'école, environ 150 élèves (jardin d'enfant et primaire). Discours très positif aussi, malgré le manque de soutien de l'Education Nationale, visite du jardin d'enfants et d'une classe de musique.

Passage à Abu Gosh, nous ne verrons "les meilleurs humus d'Israël" que de la fenêtre du car, bref arrêt à En Karem le temps de voir la source où Jésus rencontrait sa mère en cachette quand il était recherché par les Romains.

Yad Vashem, le mémorial de la Shoah

Puis, sans transition, arrivés à Jérusalem, Yad Vashem. Malgré ce que j'ai lu, vu (dont "Shoah" de C. Lanzmann) et entendu ma gorge se serre au fur et à mesure que j'avance dans cette installation de l'histoire de la Shoah où sont très judicieusement mêlés films d'époques, photos, affaires personnelles, matériels divers en provenance des synagogues, des différents ghettos, des témoignages vidéo de survivants. La rigueur historique semble parfois absente : peu sur le rôle des Italiens, je n'ai rien vu non plus sur la résistance organisée par le Bund ni les communistes juifs, ce que j'ai vu sur les Justes m'a semblé confus, peu satisfaisant. Par contre, alors que dans ma famille, vivant au Maroc à l'époque, personne n'a jamais été inquiété, j'ai senti l'émotion m'étreindre et j'ai caché les larmes qui embuaient mes lunettes.

Emotion qui me ramenait bien des années en arrière quand j'ai découvert Israël l'année de mes vingt ans quand le car nous a déposé sous la pluie et les rafales de vent sur le Mont des Oliviers avec cette vue saisissante sur l'esplanade des mosquées et la vieille ville.

Scènes incongrues dans l'hôtel où nous arrivons : un mariage de juifs orthodoxes (hommes en caftans et bas blancs d'un autre âge, paravent pour séparer les deux sexes …) et ce qui semble être un "speed dating" (installés à plusieurs tables différentes un jeune juif religieux et une jeune femme qui discutent longuement …).

Des murs sous le Mur

Encore des émotions pour terminer la soirée. Le car nous dépose à une des portes de la vieille ville, vue imprenable sur un minaret décoré de tubes fluorescents du plus mauvais goût; je le fais remarquer à Malika qui me dit que c'est sans doute une mosquée de peu d'importance. Cent mètres plus loin nous découvrons le Mur des Lamentations … c'était donc la mosquée El Aqsa ! Peu de monde par cette soirée froide et pluvieuse mais Yossi nous demande de ne pas traîner : nous allons visiter les souterrains qui longent ce mur, le mur Ouest du deuxième Temple. Effectivement, quelques minutes plus tard nous voici devant une maquette représentant le mont où nous sommes que Yossi transforme comme un prestidigitateur en sortant de nouveaux éléments qui vont enrichir la maquette pour nous raconter l'histoire de ce lieu depuis le sacrifice d'Isaac (version juive) ou d'Ismaël (version musulmane) à aujourd'hui en passant par les deux temples, les Romains, les Turcs … Puis c'est la plongée sous le niveau de la ville actuelle, découverte de salles immenses, voûtées et de longs tunnels qui nous mènent au pied du mur. D'un seul coup nous voici dans l'univers d'Indiana Jones à marcher le long de galeries interminables, marche qu'interrompt fréquemment notre guide pour nous expliquer ce que nous voyons le long du mur (citerne, rue pavée, porche d'entrée …). A mi-chemin, le souterrain s'élargit, des bougies et des lampes décorent le coté opposé au mur, sur celui-ci de nombreux papiers contenant des vœux et contre ce mur, une jeune femme en prière. Yossi nous explique que cet endroit est le point le plus proche du Saint des Saints du deuxième Temple…

Sur le chemin du retour, le car dépose quelques uns d'entre nous qui désirent visiter Jérusalem de nuit. Je ne me joindrai pas à eux, j'ai eu mon plein d'émotions pour la journée.

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